Du 10 au 17 décembre 1916 :
Au repos à Concevreux.
(source : Google Maps)
10 décembre – Une sensation ou une émotion assez intense. Les
boches nous envoient des torpilles, nous leur répondons par engins identiques.
Une boche, six des nôtres. C’est assez chic. A un moment, tombe une torpille
sur le nez du boche à 150 mètres de Villars
où je me trouve. Fumée noire, blanche puis un boche projeté à 60 mètres en
l’air. Je ne l’ai vu redescendre qu’en morceaux. De profondis ! Sale
race ! La canonnade a duré de midi à quatre heures. Quatre mitrailleurs
français ont été enterrés sous un abri. Veine inespérée : ils ont été
sauvés sans mal aucun.
Le communiqué du 10 en fait foi !
La relève a lieu, nous gagnons Concevreux.
Nous y arrivons à une heure du matin.
Bonne chambre et bon lit, c’est le principal.
11 décembre – Pouf, corvée : 14 km à faire, 7 à l’aller, 7
au retour et travail en plus. Quelle ondée ! Enfin après coups de
téléphone et barouf à Roucy, nous
attrapons Concevreux le soir à 5 heures. Mauvais
jour !
12 décembre – Aujourd’hui je goûte le bon lit et la bonne
chambre. Qu’il fait bon se reposer après 21 jours de tranchées.
13. 14. 15. – Les jours s’écoulent dans le calme. Corvées assez
dures pour les hommes, enfin ayant la nuit pour eux, ils ne se plaignent pas
trop.
16 et 17 – Préparatifs et montée aux tranchées. Nous allons au bois à l’équerre. Moi, avec ma section séparée, je me
tiens à l’ouvrage intermédiaire.
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