samedi 4 février 2017

Pontavert-Baulne - 6 au 9 février 1917

Déplacement : du 6 au 9 février 1917 :

de Pontavert à Baulne-en-Brie.




   6 février – Me voici en panne. Comme je l’avais prévu, ma cantine et mes sacs sont ici et mon bataillon est à Ventelay, heureusement que le ravitaillement du 31e qui nous remplace, regagne cette localité ce soir. L’accident va être réparé. Ce matin, visite du secteur de Beaumarais avec mon successeur M. Chaumel.
   7 février – Départ de Pontavert. Le vent cingle sur le canal en passant ; je le longe seul. Mon vieux Pontavert avec ses batteries de 75, que vas-tu prendre ! Veine ! Une voiture médicale passe. Hep ! Arrêt, installation et arrivée à Roucy.
   J’arrive à Savigny S/Ardre et vais déjeuner. Cette localité n’a pas changé : telle elle était en février 1916, telle elle est maintenant. Aucun changement ! La guerre n’y paraît pas ! Le Maire est toujours resté Maire !
   Bon repas ! Ensuite départ pour Lhéry ! Le régiment doit y être ! 7 heures du soir ! Je nage et suis gelé. Lhéry et patelins environnants tourbillonnent. Enfin, retour à la Cie avec connaissance des baraquements de Lagery. Oh ! vilaine nuit. A 2 heures, glacé, gelé, je me lève pour me réchauffer. Je cueille un bon rhume !

   8 février – Départ à 8 heures, il fait froid. Oh ! Certes ! 15 degrés . Direction Romigny, Olizy, Châtillon S/Marne et Port-à-Binson. Nous arrivons à 3 heures de l’après-midi. Un pont suspendu à passer nous fait attendre sur le terrain deux bonnes heures ! Nous profitons de ce laps de temps pour faire la grand halte et repas ;  jamais je n’ai eu aussi froid, pain gelé, vin de même. Quel désastreux casse-croûte !!!
   Le commandant Coulais nous prévient qu’à la pose nous serons très mal cantonnés. Mauvais présage qui ne se réalise pas, heureusement. Nous logeons à Port-à-Binson.

   9 février – Départ à 8 heures. Il fait un froid glacial, surtout un vent qui cingle la face.
   Nous passons à La Chapelle-Montholon, quelle vilaine côte, nos poilus n’en peuvent plus. Heureusement que le Colonel fait vibrer ses cuivres. Une marche entraînante les remet d’aplomb. Nous arrivons à Baulne [Baulne-en-Brie] à 1 heure de l’après-midi.

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